Personne passée par Comète via les Pyrénées

Dernière mise à jour le 18 août 2011.

Léo BARBIER
36 boulevard Barbès, Paris
Né le 18 août 1908 à Neuilly-l'Evêque (Haute-Marne) / † 15 octobre 1943 région d'Ivanonvo (URSS)
Activité en mai 40 : Aéronautique française
Rôle : pilote de reconnaissance
Zone d'activité : Alsace et Lorraine, plus Allemagne
Unité rejointe en tant que pilote : Groupe de chasse Normandie-Niemen
Tutelle : FAFL
Localisation : en Russie
Passage des Pyrénées : le 25 septembre 1942

Informations complémentaires :

Léo Barbier s'engage à Langres au 1er groupe aéronautique. Il obtient son brevet supérieur de mécanicien et est nommé sergent le 10 novembre 1930. Candidat élève pilote, il entre en avril 1932 à l'Ecole de pilotage Blériot à Buc, où il obtient son brevet militaire de pilotage le 2 septembre 1932. Le 7 mai 1933, il est affecté à la 34e escadre à Dugny. Promu adjudant le 1 janvier 1938, il totalise 1680 heures de vol au début de la guerre.

En 1938, il est muté à la 2e escadrille du Groupe de Reconnaissance I/52, où il participe, dès la "drôle de guerre" à des missions de reconnaissance au-dessus du territoire ennemi.

Le 24 mars 1940, lors d'une mission sur Kaiserslauten, il est attaqué par quatre Me 109. Malgré ses blessures, il ramène son Potez 637 n° 36 avec le moteur droit en feu. L'avion s'écrase à Rohrbach, en Moselle, mais son observateur est mort et son mitrailleur décède quelques heures après ; lui-même est sérieusement blessé.

Après différents séjours dans plusieurs hôpitaux et un mois de convalescence, il passe le 21 juin 1940 à l'escadrille de chasse de nuit 5/13, sur potez 631.

Mis en congé après l'armistice le 1er septembre 1940, il part pour l'Algérie, où il occupe différents emplois jusqu'au mois de mars 1942.

Il obtient, en France, un poste de vérificateur à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord, à Sartrouville.

En septembre 1942, Barbier décide de rallier la France Libre. Il est blessé à la main. Le 22, Barbier, Jack Winterbottom, Robert Brown et Edward Bradshaw prennent le train de nuit avec Frédéric DE JONGH et Elvire MORELLE.

A Bayonne, "Bill" ("Bee"Johnson) et une jeune dame (Jeanine DE GREEF) montent à bord du train et leur donnent des tickets pour Saint-Jean-de-Luz, qu'ils donnent à l'arrivée.

Ils se rendent individuellement dans un flat chez des Basques (Ambrosio SAN VICENTE au 7 Rue Salagoïty) où ils restent la nuit et reçoivent des vêtements adaptés à la randonnée en montagne (les tenues de serge de Bruxelles).

C'est le 24e passage de Comète par la gare de San Miguel sur la Bidassoa. Bill ("Bee" Johnson) et un indigène les guident. La traversée se fait sans incident et une voiture vient les prendre dans un village espagnol pour les emmener à San Sebastian. Ils y arrivent le 25 et y restent jusqu'au 30, "nourris comme des seigneurs" chez Bernardo ARACAMA au n°7, 5e étage à gauche, Calle Aguirre, Miramon, à San Sebastian. Entretemps, un officiel de Bilbao vient leur rendre visite.

L'après-midi du 30 septembre, ils se rendent un-par-un en dehors de la ville, dans un lieu retiré où la voiture consulaire les attend. Plus loin, une voiture de l'ambassade les prend jusque Madrid, où ils arrivent vers 21 heures 30.

Aidé par l'ambassade de Grande-Bretagne à Madrid, qui l'héberge pendant1 mois, Barbier gagne Londres le 27 octobre 1942 via Gibraltar.

Il rallie les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) et est volontaire pour le groupe de Chasse n° 3 "Normandie" qu'il rejoint le 9 juin 1943.

Il est abattu en combat aérien près d'Ivanonvo (Smolensk) le 15 octobre 1943.

Inhumé à Ivanoka (Russie) dans un premier temps, son corps sera restitué par la suite et définitivement inhumé à Charmes-la-Grande (Haute-Marne).

Voir aussi le musée Normandie Niemen.


Mot de remerciement de Léo Barbier dans le carnet d'Ambrosio San Vicente


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters