Personne passée par Comète via les Pyrénées

Dernière mise à jour le 9 juin 2017.

Jack Donald CORNETT / O-816632
821 Mitchell Drive, Klamath Falls, Columbia County, Oregon, USA
Né le 8 janvier 1923 en Oregon / † 14 septembre 1986 à Brookings, Oregon
2nd Lt, USAAF 361 Fighter Group, 375 Fighter Squadron, pilote
Atterrissage à 1 km au sud d’Arrancourt (8 km au Sud d’Étampes), Essonne, France
Republic P-47D Thunderbolt, n° série 42-75219, E2-G, abattu le 27 avril 1944, lors d'une mission de mitraillage de l’aérodrome d’Étampes-Montdésir, Essonne, France.
Écrasé près de Méréville, à 10 km au sud d’Étampes, Essonne, France.
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le 4 juin 1944

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 4409. Rapport d'évasion E&E 819, disponible en ligne.

Jack Cornett décolle de Bottisham et participe avec 3 autres pilotes au mitraillage de l’aérodrome d’Étampes-Montdésir. Dès ses tirs effectués, Cornett communique par radio à ses coéquipiers que son appareil (vraisemblablement touché par la Flak) est en feu, puis que, suite à des pertes d’huile, il ne peut pratiquement plus rien voir à travers son cockpit. Son appareil, en flammes et traînant de la fumée blanche, est aperçu pour la dernière fois au-dessus de Montdésir, Cornett ayant signalé que volant désormais trop bas, il ne pourrait sauter et se préparait à tenter un atterrissage forcé. Il semble qu’il soit parvenu à sauter malgré tout, d’une altitude d’environ 300 m selon son rapport... bien que le rapport établi par le commandement local de la Luftwaffe à Montdésir indique que l’appareil a fait un atterrissage d’urgence à 1 km au sud d’Arrancourt, le pilote s’étant échappé…

Une fois au sol, Cornett est nourri par un fermier au milieu des champs. Le lendemain, plus au Sud, une famille le nourrit encore et lui donne des vêtements civils avant de le loger. Cornett marche ensuite jusqu'à un village au Nord d'Orléans. Il frappe à une porte pour demander à manger, et ces gens le font entrer et lui présentent un M. DELATTRE, qui parle anglais. C'est un Parisien du 111 de l'Avenue Émile Zola qui vient passer ses week-ends dans le village et qui n'est pas repris à la liste des helpers de l'IS-9. Ce DELATTRE emmène Cornett chez lui dans son appartement au 7e étage à Paris, où il vit avec un lieutenant se cachant des Allemands. Jack Cornett y reste une semaine. Le jour de son arrivée, Cornett va à l'étage du dessous chez un certain Juinfierro PAOLI, ancien officier d'environ 50 ans. PAOLI L'interroge et lui fournit plus tard une fausse carte d'identité.

Suite à plusieurs arrestations dans cette organisation, Cornett est alors déplacé dans un grenier de cet immeuble pour une seconde semaine. Il est alors placé une autre semaine chez M. et Mme Joseph GORJUX et leur fille Pierette au 2 Square Théodore Judlin à Paris XVe (jusqu'au 23 mai). Il est ensuite ramené quelques jours chez DELATTRE. Il va ensuite à la Rue Mademoiselle chez une enseignante ayant vécu deux ans aux USA, et dont le mari se cachait également des Allemands. PAOLI est à chaque reprise le guide de Cornett à Paris.

A Paris, Jack Cornett est enfin guidé et logé trois jours chez Georges PREVOST au 20 Boulevard de Sébastopol Paris IVe. Il y reçoit d'autres faux papiers. Deux Anglais et un Canadien y étaient déjà. Ils sont ensuite guidés dans un magasin de vélos où ils sont remis à un Russe et sa sœur, qui parlent un anglais impeccable (très vraisemblablement Valentin YARMONKINE et Véra RAFFALOVICH-YARMONKINE). Ils interrogent les quatre aviateurs et les remettent à Philippe d'ALBERT-LAKE.

Depuis Paris, son récit devient identique et narré à la fiche de Leonard Barnes: il y est logé une nuit dans l'appartement au 1bis Rue Vaneau chez Virginia d'ALBERT-LAKE où il rencontre les quatre aviateurs qui vont l'accompagner dans son évasion jusqu'en Espagne. Il s'agit de Thomas Hubbard, Donald Willis, Leonard Barnes et Ronald Emeny.

Avant cela, Cornett et l'un des deux Anglais sont emmenés loger chez une brunette logeant au Nord-Est du Champ de Mars. Ni son mari ni son enfant ne sont présents. Cette femme d'environ 30 ans les conduits le lendemain à la gare, où ils retrouvent Barnes, Hubbard et Willis.

Cornett est descendu de Paris à Bayonne par Marcel ROGER et Pierre CAMUS.

Le 3 juin, dans le train qui amène les cinq hommes vers Biarritz, Barnes est approché par un officier allemand alors qu'ils se trouvent tous dans le couloir. Heureusement, il se rend compte que l'officier voulait simplement avoir du feu pour allumer sa cigarette et Barnes lui en donne sans devoir dire un mot.

Au début de l'après-midi, ils prennent un autre train à destination de Bayonne. Juste avant d'arriver à la gare, Cornett, qui se trouve à un certain moment au milieu d'un groupe de soldats allemands, panique et saute du train en marche. A la surprise de ses compagnons, les soldats ne réagissent pas.

Plus tard, les autres évadés rencontrent Cornett se promenant dans les rues de Bayonne.

Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA.


Mot de remerciement de Cornett dans le carnet de Pierre Elhorga.

C'est le 98e passage de Comète, par Souraïde et Quito borda, avec les seuls guides de Juanito BIDEGAIN (Michel ECHEVESTE et son frère Joseph Marie). Voir le récit de Leonard Barnes.

Évacué de Gibraltar en Angleterre le 30 juin 1944, il a terminé sa carrière dans l'US Air Force comme lieutenant-colonel.

Jack Cornett est enterré au Willamette National Cemetery à Portland, Oregon.

La photo de Jack B. CORNETT (via le Lt Edward J. Malo) provient du site Little Friends - http://www.littlefriends.co.uk/gallery.php?Group=356 =item list =10 =328 =


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters