Personne passée par Comète via les Pyrénées

Dernière mise à jour le 26 janvier 2020.

Hawthorn Dalrymple REID ("Jock") / 1191521
13 Guthrie Port, Arbroath, Ecosse.
Né le 17 avril 1919 à Arbroath, Ecosse / † le 14 janvier 1990 à Edinburgh, Ecosse.
Sgt, RAF Bomber Command 115 Squadron, navigateur.
Lieu d'atterrissage : près de Compigny (Yonne, France).
Vickers Wellington Mk.III, X3393, KO-H, abattu la nuit du 9 au 10 décembre 1942 lors d'une mission sur Turin, touché par un chasseur Ju-88, il se crash à 23 h le 9 décembre 1942 en tentant de regagner l'Angleterre.
avion écrasé près de Sergines (Yonne, France).
Durée : 2 semaines.
Passage des Pyrénées : le 1er janvier 1943.

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion 3312/1057 (complet).

Reid remplace le navigateur habituel de l'équipage pour cette mission. Le pilote est Sydney Smith. L'appareil a décollé à 17h37 le 9 décembre 42 de East Wretham. Au retour de Turin, un des moteurs prend feu et s'arrête. Smith saute après son équipage, qui, outre Reid, comporte le bombardier Sgt John Roy Tolmie RCAF, l’opérateur radio Sgt Lawrence Joseph McCosham RCAF et le mitrailleur arrière Sgt Robert McCullough Devine, un américain (Detroit, Michigan) dans la RCAF. Seuls Reid et Smith réussiront à s’évader, les autres seront faits prisonniers.

Reid atterrit tout près de l'appareil en flammes et y jette parachute, blouson fourré et bottes de vol, Mae-West et veste de Battle-Dress. Il marche alors au Nord jusqu'à une route. Il va à Nogent qu'il évite et continue vers Montereau-Fault-Yonne [En fait, il s'agit de Marolles-sur-Seine (en Seine-et-Marne)]. Il s'y réfugie dans une cabane de 08 à 16 heures le 11 décembre. Il n'a pas de ration de survie, et a perdu une botte et une chaussette en sautant de l'appareil. Il chaparde quelques pommes, puis frappe à une maison. Une dame âgée [Mme THISY] le fait rentrer, lui donne un bain chaud et le fait dormir. Le ménage l'héberge six jours. Pendant ce temps, une jeune femme de Barbey fait deux voyages à Paris pour contacter une organisation.

Elle le guide à Paris le 17 décembre, et le remet à un prêtre qui le cache dans une armoire à son séminaire, "Les Hirondelles", au 15 boulevard Raspail. Il dort dans un sac de couchage sur un lit de camp et peut aller jouer au billard quand les enfants sont partis. Le prêtre (l'abbé Robert BEAUVAIS) contacte des gens. Après deux jours, il est visité par deux agents secrets français. La quatrième nuit, Robert AYLE vient chez le prêtre et l'emmène dans son flat au 37 rue de Babylone, Paris VIème, où il habite avec sa femme Germaine. Sydney Smith venait de le quitter deux jours auparavant. Reid y reste 12 jours et y reçoit papiers et certificat de domicile.

Il quitte Paris le 31 décembre 1942 avec trois Américains, Gilbert Schowalter, Jack Williams et John McKee, et un Français (René Coache). Jean-François NOTHOMB est leur guide. Il voit Andrée DE JONGH à la gare.

Ils quittent le train à Bayonne et vont prendre un repas chez René GACHY au restaurant "Gachy", Place Saint-André à Bayonne, dont l'épouse est Faustine PALENZUELA, puis prennent le train pour Saint-Jean-de-Luz. Une version plus détaillée de leur arrivée à Bayonne est à cette page de Lucienne "Lulu" DASSIE.

Ils vont à une ferme (Bidegain Berri à Urrugne, chez Frantxa HALZUET épouse ISANDIZAGA) . Jean-François NOTHOMB les passe à un guide, et ils franchissent les Pyrénées cette même nuit avec "Bee" Johnson. C'est le 33e passage de Comète, par la route de Saint-Jean.

Reid reste à San Sebastian du 2 au 8 janvier 1943 chez Bernardo ARACAMA, au n°7, 5e étage à gauche, Calle Aguirre, dans le quartier de Miramon, et est alors conduit à Madrid puis à Gibraltar, où il arrive le 10 janvier.

Reid quitte Gibraltar le 21 janvier à bord d’un ancien navire de ligne française pour gagner Gourock en Écosse. Sur le bateau, Reid retrouve son pilote Smith. Ils arrivent à Gourock en Écosse le 26 janvier 1943. Il passe l'interrogatoire du MI-9 le 27 à Londres.

Merci à Raymond Lapôtre de Thorigny-sur-Oreuse pour ses informations complémentaires.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters