Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 28 septembre 2018.

Alan Robert SPEIRS / NZ/413136
258 Fitzgerald Avenue, Richmond, Christchurch, Nouvelle-Zélande
Né le 13 avril 1923 Nelson, Nouvelle-Zélande / † le 13 juin 2014 à Kawerau, Nouvelle-Zélande
P/Off RNZAF, RAF Bomber Command 7 Squadron, pilote
Atterri près de la Forêt Domaniale de Carnelle, dans le Département du Val d’Oise, France
A.V. Roe Lancaster Mk III, n° série ND901, MG-B, abattu dans la nuit du 1er au 2 mai 1944 lors d'une mission sur des installations ferroviaires à Chambly
Écrasé en bordure de la N78, près de la gare de Nointel Mours, entre Nointel et Saint-Martin-du-Tertre, Seine-et-Oise, France
Durée : 13 semaines
Camps Marathon : Fréteval

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion SPG 3321/2132.

L'appareil décolle d'Oakington à 22h45. Il est touché par un coup direct juste après le largage des bombes. Deux moteurs et un des réservoirs de carburant sont en feu, l'avion tombe à la verticale et Alan Speirs donne l'ordre de l'évacuer. Il sera le seul survivant. Les six hommes de son équipage sont tués et sont tous enterrés dans le Cimetière Communal de Nointel : Sgt Gilbert Dennis Vine, mécanicien ; Fl/Off John Herbert Wain, navigateur ; Fl/Off James Donald Saidler, bombardier ; Fl/Sgt Sydney Wallace, opérateur radio ; les sergents mitrailleurs Edgar Feather et John Edgar Clift.

Projeté sur le bord du fuselage, Speirs perd momentanément connaissance. Lorsqu'il revient à lui, il découvre qu'il a été expulsé à travers le pare-brise et qu'il pend la tête en bas sous son parachute déployé.

Speirs atterrit près d'une forêt et à l'aube part à pied en direction de Paris.

Nous ignorons comment et par qui, mais il est pris en charge par une organisation et est guidé jusqu'au Camp de Fréteval.

Des évadés marchent vers la ferme d'un "Pierre" et y restent jusqu'au 7 juin, lendemain du débarquement en Normandie. Geno Dibetta s'y trouve apparemment avec Clyde Hewitt, Joseph Gorrono et un Néo-Zélandais "nommé Spears" (en fait Alan Speirs, la présente fiche). Lucien BEZAULT les revoit là ainsi que le radio de ce dernier, et c'est alors Gilbert THIBAULT qui les guide vers le camp de Bellande dans la Forêt de Fréteval au Sud de Cloyes où se trouve déjà une quarantaine d'évadés.

Libéré là par des troupes américaines le 14 août, il se trouve le lendemain au Mans, où avec d'autres évadés il monte dans un des camions conduisant les hommes à Laval. Le camion rate un virage, heurte le bas-côté et se renverse. Comme certains autres, Speirs est blessé mais il peut rentrer le 16 août par avion à Northolt en Angleterre.

Alan Speirs avait menti sur son âge lors de son enrôlement dans la Royal New Zealand Air Force. Ayant obtenu son brevet de pilote, il fut envoyé en Angleterre et affecté au 75 (New Zealand) Squadron. Il effectua 15 missions avec cette escadrille avant d’être versé dans le RAF 7 Squadron, l’escadrille du Lancaster dans lequel il fut abattu. Après son retour en Angleterre, il effectua encore 20 missions sur Mosquitos avec le 128 Squadron, dont 10 sur Berlin. Il sera décoré de la DFC (Distinguished Flying Cross), publication dans le London Gazette Supplement du 17 octobre 1944, avec effet au 30 avril 1944.

Alan Speirs épousa une Irlandaise et le couple s’installa à Chester, puis à Londonderry en Irlande avant de s’établir en 1974 en Nouvelle-Zélande. Alan se remariera deux fois après le décès de sa première épouse. Il participera avec trois autres vétérans de la RNZAF à l’inauguration du Bomber Command Memorial à Londres le 28 juin 2012.



© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters