Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 21 octobre 2020.

Peter Donald MacVEAN / O-886043
154 Shellbank Place, Rockville Center, New York, USA
Né le 27 mai 1916 à Brooklyn, New York / † le 29 juillet 2002 à North Canton, Ohio, USA
2nd Lt: USAAF 448 Bomber Group 714 Bomber Squadron, pilote
Atterri près de Vez, Aisne, France.
Boeing B-24H-CF Liberator N° série : 42-50344 Immatriculation/Nom : EI-H / "Red Sox",abattu par la Flak le 27 juin 1944 lors d'une mission sur l'aérodrome de Creil.
Écrasé près de Vez, à 6 km à l'ouest de Villers-Cotterêts, Aisne, France.
Durée : 6 semaines.
Camps Marathon : Libéré à Paris chez Yvonne Diximier.

Informations complémentaires :

Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil: MACR 6727. Rapport d'évasion du Lt MacVean = E&E 1073, disponible en ligne (qui est identiquement le même, très succinct, que l'E&E 1074 d'Harry Pace…). Peter MacVean s'était engagé dans la Royal Canadian Air Force en 1940 et a poursuivi ses missions avec l'USAAF depuis fin 1942.

Le B-24 décolle vers 15h50 de Seething pour cette douzième mission de Peter Mc Vean avec cet équipage. La couverture nuageuse étant trop importante au-dessus de l'objectif principal, l'escadrille approche de Creil. Vers 10h55, à hauteur de l'aérodrome, un important barrage de DCA accueille la formation. L'appareil est touché à l'avant et des obus atteignent deux moteurs. Le pilote oriente l'avion vers l'Angleterre, mais se rend compte qu'il n'y parviendra pas et, à hauteur de Soissons, donne l'ordre de quitter l'engin.

Le Sgt Robert W. Slack, mitrailleur arrière est tué, son parachute s'étant pris dans la queue de l'appareil au moment du saut ; le 2nd Lt Lawrence E. Carney Jr, bombardier, est tué pendant sa descente en parachute par des tirs venant du sol. Quatre hommes sont fait prisonniers : le navigateur 2nd Lt John Savich, l'opérateur radio T/Sgt Charles E. Messerli, le mitrailleur ventral Sgt John J. Ruelle et le mitrailleur droit S/Sgt Marshall W. Adamson.

Outre Peter MacVean, trois autres hommes parviendront à s'évader : le copilote John Hurley, le mitrailleur dorsal/mécanicien Harry Pace et le mitrailleur gauche Sgt Leo Williams.

Dans son rapport d'évasion, le copilote John Hurley indique que MacVean et Harry Pace ont été logés par James BOULANGER dans une ferme à l'extérieur de Vauciennes et par Robert DUMONT à Vauciennes même. Hurley et Williams sont amenés vers la fin juin dans un camp de la Résistance dans la Forêt de Compiègne (ce pourrait être le "Bois du Roi", un peu au Sud de la Forêt de Compiègne, car leur rapport dit que Georges et Geneviève ARDENOIS les ont cachés près de Lévignen).

Le 30 juin, Harry Pace arrive dans ce camp, de même que Pat Agur, John Watkins et Clive Schwilk. Quatre jours plus tard, le 4 juillet, ils y sont rejoints par Peter MacVean.

Après quelques jours, les sept aviateurs sont conduits à Parmain, près de Nesles-la-Vallée, où ils restent cachés pendant une dizaine de jours. (Les rapports des quatre évadés du 42-50344 citent Georges DINOT à Parmain). Au cours de ce séjour, ils sont rejoints pas le Fl/Sgt John Fisher et Orion Shumway. Tous ces aviateurs se trouvant dans la zone d'activité de Philippe d'ALBERT-LAKE, on prépare leur transfert vers le camp de Fréteval.

Le 31 juillet cependant, après avoir été rassemblés dans un hôpital désaffecté à Argenteuil au Nord de Paris, le groupe est séparé. Il est vraisemblable que MacVean, comme Pace, Hurley et Williams, ait été hébergé par Marguerite BIDEAUX "Margot" épouse DI GIACOMO au 5 Rue Baudin à Levallois-Perret (Seine), car c'est elle qui les remet tous les quatre à René LOISEAU à l'Auberge Beauceronne à Angerville.

Yvonne DIXIMIER le déclare logé chez elle au 8 Rue Jean Moréas, Parix XVIIe. Elle connaît son matricule et son lieu de chute de Parmain, mais à la date du 3 août (c'est là qu'il est caché à cette date, effectivement, mais après un assez long trajet depuis l'Aisne). Elle le déclare logé du 16 août au 05 septembre, ce qui est en contradiction avec d'autres données.

Ce pourrait être alors qu'est intervenu Jean François DARGASSIÈS qui les cite dans son rapport d'activités. Jean DARGASSIES a convoyé à pied une vingtaine d'aviateurs, dont MacVean, du relais de la Beauceronne de Maurice IMBAULT à Angerville (Essonne) et les conduit à la ferme de Valentin LEROY se trouvant à 1 km au Sud de Voves (Eure-et-Loir) à Sazeray-par-Voves (Eure-et-Loir), en direction de Châteaudun et du camp de Fréteval.

Nous ignorons si MacVean, Hurley, Pace et Williams sont finalement arrivés ou non au camp de Fréteval ou s'ils ont été cachés dans les environs en attendant l'arrivée des troupes américaines. DARGASSIÈS dit qu'il a remis à Sazeray neuf aviateurs (non-identifiés) aux avant-gardes des troupes américaines.

Peter MacVean est interviewé par l'I.S. 9 le 19 août 1944 et rentre par avion en Angleterre le lendemain.

Il repose au Forest Hill Cemetery à Canton, Ohio, USA.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters