Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 21 octobre 2020.

Leo W. WILLIAMS / 38450998
Nashville, Arkansas, USA
Né le 20 janvier 1924 à Nashville, Arkansas / † le 29 août 2019, Charlotte Hall Veterans Home, Charlotte Hall, Maryland
Sgt USAAF 448 Bomber Group, 714 Bomber Squadron, mitrailleur gauche
près de Villers-Cotterêts, Aisne, France.
Boeing B-24H-CF Liberator N° série : 42-50344 Immatriculation/Nom : EI-H / "Red Sox",abattu par la Flak le 27 juin 1944 lors d'une mission sur l'aérodrome de Creil.
Écrasé près de Vez, à 6 km à l'ouest de Villers-Cotterêts, Aisne, France.
Durée : 6 semaines.
Camps Marathon : Fréteval (?).

Informations complémentaires :

Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil: MACR 6727. Rapport d'évasion du Sgt Williams = E&E 1075, disponible en ligne.

Le B-24 décolle vers 15h50 de Seething pour cette douzième mission de l'équipage du pilote Peter D. Mc Vean. La couverture nuageuse étant trop importante au-dessus de l'objectif principal, l'escadrille approche de Creil. Vers 10h55, à hauteur de l'aérodrome, un important barrage de DCA accueille la formation. L'appareil est touché à l'avant et des obus atteignent deux moteurs. Le pilote oriente l'avion vers l'Angleterre, mais se rend compte qu'il n'y parviendra pas et, à hauteur de Soissons, donne l'ordre de quitter l'engin.

Le Sgt Robert W. Slack, mitrailleur arrière est tué, son parachute s'étant pris dans la queue de l'appareil au moment du saut ; le 2nd Lt Lawrence E. Carney Jr, bombardier, est tué pendant sa descente en parachute par des tirs venant du sol. Quatre hommes sont fait prisonniers : le navigateur 2nd Lt John Savich, l'opérateur radio T/Sgt Charles E. Messerli, le mitrailleur ventral Sgt John J. Ruelle et le mitrailleur droit S/Sgt Marshall W. Adamson.

Outre Leo Williams, trois autres hommes parviendront à s'évader : le pilote Peter MacVean, le copilote John Hurley et le mitrailleur dorsal/mécanicien Harry Pace.

Leo Williams atterrit dans un arbre et y laisse pendre son parachute avant de brûler sa Mae West. Dans leur rapport d'évasion, John Hurley et Leo Williams citent les noms de ceux qui les ont aidés dans leur évasion : Jacques GUYOT à Villers-Cotterêts, Georges DINOT à Parmain, Paul LE LOUARN à Argenteuil (36 Avenue du Marechal Foch) et la Mairie d'Argenteuil avec Mme MOUSSIET. Ils ne précisent malheureusement aucune date pour ces interventions.

Vers la fin juin, Williams et Hurley sont amenés dans un camp de la Résistance dans la Forêt de Compiègne (ce pourrait être le "Bois du Roi", un peu au Sud de la Forêt de Compiègne, car leur rapport dit que Georges et Geneviève ARDENOIS les ont cachés près de Lévignen).

Le 30 juin, leur mécanicien Harry Pace arrive au camp, de même que Pat Agur, John Watkins et Clive Schwilk. Quatre jours plus tard, leur pilote Peter MacVean arrive lui aussi au camp.

Après quelques jours, les sept aviateurs sont conduits à Parmain, près de Nesles-la-Vallée, où ils restent cachés pendant une dizaine de jours. (Les rapports des quatre évadés du 42-50344 citent Georges DINOT à Parmain). Au cours de ce séjour, ils sont rejoints pas le Fl/Sgt John Fisher et Orion Shumway. Tous ces aviateurs se trouvant dans la zone d'activité de Philippe d'ALBERT-LAKE, on prépare leur transfert vers le camp de Fréteval.

Le 31 juillet cependant, après avoir été rassemblés dans un hôpital désaffecté à Argenteuil au Nord de Paris, le groupe est séparé. On mentionne que Williams est logé chez Marguerite BIDEAUX "Margot" épouse DI GIACOMO au 5 Rue Baudin à Levallois-Perret (Seine), qui le remet ainsi que Harry Pace, John Hurley et Peter MacVean à René LOISEAU à l'Auberge de Beauceronne à Angerville. Ce pourrait être alors qu'est intervenu Jean François DARGASSIÈS qui les cite dans son rapport d'activités. Jean DARGASSIES a convoyé à pied une vingtaine d'aviateurs, dont Williams, du relais de la Beauceronne de Maurice IMBAULT à Angerville (Essonne) et les conduit à la ferme de Valentin LEROY se trouvant à 1 km au Sud de Voves (Eure-et-Loir) à Sazeray-par-Voves (Eure-et-Loir), en direction de Châteaudun et du camp de Fréteval.

Nous ignorons si Williams, Hurley, Pace et MacVean sont finalement arrivés ou non au camp de Fréteval ou s'ils ont été cachés dans les environs en attendant l'arrivée des troupes américaines. DARGASSIÈS dit qu'il a remis à Sazeray neuf aviateurs (non-identifiés) aux avant-gardes des troupes américaines.

Leo Williams est interviewé par l'I.S. 9 le 17 août 1944 et rentre par avion en Angleterre le lendemain.

La photo en médaillon provient de sa nécrologie à www.legacy.com


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters